une philosophie et des idéologies préexistantes de lutte contre la pauvreté commune à celle des OMD, qui donne lieu à des outils spécifiques et à des mises en débat que l'anthropologie de la globalisation peut mobiliser.
Plus récemment, depuis notre siège, nous organisons également des pôles d'expertise et formons des chercheurs-experts qui bénéficient d'un cadre professionnel et scientifique depuis notre Institut International d'Anthropologie de la Globalisation à Genève, IIAG, nouvellement constitué.
Le projet RESO-Femmes est donc le 1er projet de recherche-action qui mène en parallèle recherche auprès des organisations internationales basées à Genève, formation pour la réalisation d'outils efficaces de lutte contre la pauvreté, action sociale et politique pour changer les comportements et améliorer concrètement la situation des femmes.
Cela se traduit par des programmes innovants que l'organisation mène de manière autonome, auprès de ses groupes depuis 2006 et qui donnent lieu à la réalisation de 5 modules-canevas.
Ces programmes, construits à l'origine avec peu de moyens, ont permis d'éviter l'interférence institutionnelle dans cette phase initiale et d'obtenir des marges de manœuvre qui répondent au plus près des besoins des bénéficiaires et des réalités sociales.
Construits sur du long terme depuis un travail scientifique, ils structurent aujourd'hui les réalités des pays africains et tâchent de répondre aux besoins urgents et de survie des populations dans leur quotidien ainsi que d'apporter une aide durable aux déséquilibres générationnels.
Nos programmes parviennent à présent à tisser des réseaux qui sollicitent autant de partenaires de coopération que de l'aide internationale dans le cadre des OMD. Les réseaux de femmes et leurs besoins spécifiques les obligent progressivement à s'unifier et à rendre leurs actions cohérentes.
Les séminaires et colloques favorisent le débat interdisciplinaire et tentent depuis l'institut (formation et expertise) d'apporter une réflexion pointue aux réformes attendues dans les transitions politiques des pays du sud. Ils permettent d'anticiper les contradictions partenariales et d'éviter de les faire subir aux concernés, en particulier aux femmes, afin que de meilleures ressources enfin leur parviennent.
Cette recherche-action répond à une cohérence d'ensemble et permet de construire collectivement avec nos partenaires :
de garantir à terme les investissements économiques, sociaux et politiques de l'ensemble de nos partenaires, en adoptant une politique de contournement, de flexibilité et d'innovation qui remédie aux difficultés et que nos connaissances anthropologiques permettent d'anticiper.
En 2012, dès l'ouverture des 6 régions complémentaires à notre expérience pilote à Mopti, le projet deviendra un programme à la fois européen et onusien. Il sera constitué d'un réseau diversifié de partenaires qui adhèrent à notre éthique et philosophie humanitaire et humaniste.
Plutôt que de nous attarder à élaborer de nouvelles structures de développement, notre recherche-action tâche de remédier systématiquement aux difficultés spécifiques des femmes du sud et du nord et d'en rendre compte pour infléchir les législations et décisions planétaires lorsqu'elles ne sont pas en adéquation avec les réalités quotidiennes des femmes du sud ; (le retour ethnographique construit par ailleurs notre prochain module "Empowerment & Employment" à Genève, tout en apportant de nouvelles réflexions à la modernité et à la philosophie des Lumières).
©RESO-femmes/recherche LAIOS-IIAC
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La présidente de RESO-Femmes International
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